Test Ecovacs Deebot T80 Omni : rouleau de lavage et promesses tenues ?

Nous avons testé l’Ecovacs Deebot T80 Omni, un robot aspirateur laveur qui reprend les grandes lignes du Ecovacs Deebot X8 Omni, mais avec une station plus compacte et quelques optimisations bienvenues. Doté d’un rouleau de lavage, d’une aspiration annoncée à 18 000 Pa et d’une navigation intelligente, ce modèle cherche à offrir un lavage plus puissant que les traditionnelles serpillières rotatives. Mais tient-il vraiment ses promesses ? Voici notre verdict.

Un design très proche du X8, avec une station plus compacte

Visuellement, le Deebot T80 Omni ressemble comme deux gouttes d’eau au Ecovacs Deebot X8 Omni. Il adopte un format rond noire mate. Le robot mesure 9,8 cm de hauteur (sans LiDAR en haut). Il va donc moins facilement sous les meubles bas par rapport aux modèles extra-fins comme le Roborock Saros 10.

Ecovacs propose une station multifonction plutôt compacte pour sa catégorie. Cette dernière remplit tous les rôles : vidange du bac à poussière, remplissage du réservoir d’eau, lavage à l’eau chaude (jusqu’à 75°C) et séchage à l’air chaud. Elle ne propose toutefois pas de distributeur de détergent.

Navigation et détection : un système intelligent, mais pas infaillible

Le T80 Omni embarque une navigation basée sur un télémètre laser LiDAR, complétée par un capteur frontal utilisant la technologie AIVI 3D 3.0 pour détecter les obstacles en temps réel. En pratique, le robot cartographie rapidement son environnement et suit des trajectoires logiques et bien organisées. Néanmoins, la précision de la cartographie initiale laisse à désirer : lors de notre test, nous avons dû ajuster manuellement les zones de la carte. La détection des murs n’est également pas bien interprétée par le robot, ce qui donne une représentation peu réaliste de l’agencement des pièces.

La détection des petits objets reste égelemnt perfectible. Le robot contourne bien les gros meubles mais peut encore s’emmêler dans les câbles ou repousser des objets légers comme des jouets qui trainent. Il ne signale pas les petits obstacles sur la carte.

Application Ecovacs Home : riche en réglages

L’application Ecovacs Home offre de nombreuses options pour personnaliser les sessions de nettoyage. Il est possible d’ajuster la puissance d’aspiration (4 niveaux), le débit d’eau (50 niveaux), ainsi que le type de parcours (standard, en profondeur et efficace). L’utilisateur peut également créer des zones interdites, programmer le nettoyage pièce par pièce et planifier des horaires selon les jours. Le robot est capable de reconnaître différents étages et peut mémoriser jusqu’à trois cartes distinctes. L’historique de nettoyage est également consultable, pour suivre les performances au fil du temps.

Le contrôle vocal via Alexa, Google Assistant ou l’assistant intégré YIKO est disponible, mais ce dernier peine encore à comprendre les commandes, même en anglais.

Aspiration : puissante sur le papier, correcte dans les faits

Le Ecovacs T80 Omni affiche une aspiration maximale de 18 000 Pa. Pourtant, ces résultats sont légèrement inferieur à ceux du Dreame L10S Pro Ultra Heat qui n’affiche que 7000 Pa.

Nous avons réalisé nos tests d’aspiration sur trois types de surfaces : du parquet, un tapis à poils courts et un tapis à poils longs. Sur parquet, le T80 Omni s’est montré parfois maladroit. Sa brosse latérale a tendance à repousser les grains de riz utilisés pour nos tests, ce qui l’amène à passer à côté de certains débris dispersés. Résultat : un taux de récupération de 88 % sur cette surface. Sur tapis à poils courts, le robot s’en sort nettement mieux, avec un très bon score de 92 % en un seul passage. Sur tapis à poils longs, le taux chute légèrement à 90 %, une performance correcte mais en retrait par rapport aux meilleures références du moment.

Comme d’habitude chez Ecovacs, la brosse latérale comme la brosse principale intègrent une technologie anti-enchevêtrement destinée à limiter l’enroulement des poils et des cheveux. Et cela fonctionne très bien : au cours de nos deux semaines de test, aucun poil ni cheveu ne s’est retrouvé coincé autour de la brosse. Un vrai plus pour l’entretien, surtout dans les foyers avec animaux ou cheveux longs.

Lavage des sols : rouleau performant, mais pas miraculeux

Le rouleau OZMO Roller du T80 Omni génère une pression de 16 N et tourne à 200 tours/minute. Il est rincé à chaque rotation et raclé pour rester propre. Dans les faits, le résultat est honorable, notamment sur les salissures grasses ou les taches de boue séchée. Mais sur les taches incrustées, il faut toujours plusieurs passages.

Un système de lavage efficace, mais un sol parfois trop humide

L’eau propre est projetée à l’avant du robot, tandis qu’une raclette à l’arrière récupère l’eau sale après le passage du rouleau. Le système est globalement efficace, bien que le sol reste parfois un peu trop humide après son passage.

Très bon nettoyage des bords, perfectible dans les coins

En ce qui concerne le nettoyage des bords, le rouleau peut s’étendre latéralement pour longer les murs et les plinthes : le résultat est très bon dans ces zones, bien mieux que sur certains robots plus anciens. En revanche, le système montre ses limites dans les coins. Contrairement aux serpillières à bras extensible que l’on trouve sur certaines dernières générations, capables de couvrir une large partie des angles, le rouleau du T80 Omni se replie trop tôt dès qu’il commence à tourner. Résultat : les coins, surtout les angles droits ou les contours de meubles, ne sont que partiellement nettoyés. Un point à améliorer sur un système pourtant prometteur.

Station multifonction : compacte, complète, efficace

La station du T80 Omni est un vrai progrès par rapport à celle du X8 : plus compacte (33,8 x 50 x 45,9 cm), elle conserve toutes les fonctions essentielles :

• Vidange automatique
• Lavage à l’eau chaude (40 à 75°C)
• Séchage à l’air chaud (45°C, en 2 heures)
• Remplissage automatique du réservoir

Selon Ecovacs, la station du T80 Omni nécessite un entretien tous les 150 jours. En pratique, nous recommandons de le faire plus régulièrement, surtout si le robot est utilisé plusieurs fois par semaine. Après deux semaines de test, nous avons constaté que la base commençait à s’encrasser légèrement. Heureusement, le nettoyage est simple. En effet, il suffit de retirer le plateau situé à la base de la station et de le rincer à l’eau, avec un peu de produit ménager si nécessaire.

On regrette toutefois l’absence de système de dosage automatique de détergent. Une telle fonctionnalité, déjà présente chez certains concurrents comme Roborock ou Dreame, aurait permis à ceux qui le souhaitent de renforcer l’efficacité du lavage du rouleau, notamment sur les taches grasses ou incrustées.

Entretien du robot : simple, mais à ne pas négliger

Après deux semaines d’utilisation intensive, nous avons démonté les principales pièces du robot à entretenir. Premier point à vérifier : le collecteur à poussière intégré au robot. Même si la station l’aspire automatiquement après chaque passage, un peu de poussière reste coincée dans les coins et les interstices. Il est donc utile de le nettoyer manuellement de temps en temps. Bonne surprise : le filtre est protégé par une grille de séparation, ce qui limite son encrassement. Un rinçage rapide permet de préserver de bonnes performances d’aspiration.

Une brosse principale sans entretien

En retournant le robot, on accède à la brosse d’aspiration. Grâce à la technologie ZeroTangle, cette dernière est restée parfaitement propre durant nos deux semaines de test. Aucun poil ni cheveu ne s’est enroulé autour. Aucun entretien n’a été nécessaire non plus sur la brosse latérale. C’est un vrai plus, notamment pour les foyers avec animaux.

Le rouleau de lavage reste propre, ou presque

Le rouleau de serpillère, nettoyé et séché automatiquement par la station, s’est montré globalement propre. Nous avons seulement retrouvé deux petites peluches de poussière après plusieurs jours d’utilisation, ce qui reste très raisonnable. Le système de rinçage semble donc faire son travail efficacement.

Un réservoir d’eau sale à ne pas oublier

Le Deebot T80 Omni intègre également un petit réservoir d’eau sale, situé à l’arrière du robot. Il collecte les eaux usées issues du nettoyage du rouleau. Il suffit de le déclipser et de l’ouvrir pour le rincer. Un nettoyage toutes les deux semaines est suffisant. Dans notre cas, nous y avons trouvé un peu d’eau mélangée à des poussières fines. Un simple rinçage à l’eau claire permet d’éviter toute mauvaise odeur.

Autonomie et bruit

Une excellente autonomie en conditions réelles

Nous avons testé l’autonomie du Deebot T80 Omni dans notre appartement de 80 m², dont environ 15 % de la surface est recouverte de tapis. En mode automatique, avec détection des tapis et ajustement dynamique de la puissance, le robot a fonctionné pendant 3 heures et 17 minutes. Sur ce laps de temps, il a pu couvrir une surface totale de 148 m². C’est un très bon score, supérieur à la majorité des modèles concurrents que nous avons testés à ce jour. Bien entendu, s’il ne termine pas son cycle, il retourne automatiquement à sa station pour se recharger avant de reprendre le nettoyage là où il s’était arrêté.

Un niveau sonore dans la moyenne de sa catégorie

Côté bruit, le Deebot T80 Omni affiche des niveaux sonores cohérents avec ce que l’on peut attendre d’un robot aspirateur haut de gamme. Nous avons mesuré 57,1 dBA sur parquet et 60,8 dBA sur moquette en pleine aspiration. Ces résultats placent le T80 dans la moyenne de cette catégorie de produits, ni particulièrement silencieux, ni excessivement bruyant. Lors de la vidange à la station, le bruit reste également sous la barre des 70 dBA, ce qui correspond aux standards actuels pour ce type de système.